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- Bloody Maiden
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[Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 13:31
Ladies and Gentlemen, Lady Bloody Maiden aka Sir Honest (laissez-moi mes délires de gentleman) est ravi(e) de vous introduire un petit article intitulé : Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ? J'organiserai ce texte en reprenant en grande partie la préface de ma fanfiction consultable sur ce lien : Le Démon d'un autre monde. (https://faeris.forumactif.com/t46-le-demon-d-un-autre-monde) J'explique un peu le but de l'article : exposer des conseils pour ceux qui veulent écrire ou pour ceux qui écrivent déjà. Contrairement à ma préface, je ne vais pas employer de mots ou de tournures de phrases compliquées parce que ce n'est pas ma fic mais quelque chose que je laisse à disposition de tout le monde. C'est une sorte de tuto si vous voulez. Je vais en gros donner des conseils pour vous aider à achever vos travaux et à les rendre meilleurs. Et aux débutants, je vous invite à lire ceci.
Comme dans tout exposé, dissertation ou étude, il est absolument nécessaire de définir ce qu'on étudie ici. Fiction vient du verbe latin ''fingo, is, ere, fixi, fictum'' qui possède de nombreux sens mais je vais donner ceux qui ont le plus de rapport avec ce sujet : ''manier'', ''modeler'', ''faire semblant'' et les trois mots les plus importants : ''inventer'', ''se figurer'', ''imaginer''. La fiction est un exercice d'écriture qui implique donc un travail de création imaginaire, résultant d'un travail de l'esprit de l'auteur. Bien sûr, ce travail peut nécessiter un temps de concentration cognitive assez court. L'expression ''concentration cognitive'' désigne l'action faite par la conscience individuelle pour mettre au point ce genre de projet. La fiction est donc quelque chose qui doit s'insérer dans le processus du fonctionnement de la conscience créative.
Bon, vous avez décidé de vous mettre à l'écriture. C'est un choix très honorable. Cependant, il y a un gros problème : Vous ne savez pas quoi écrire comme histoire, et vous voulez pourtant qu'elle soit appréciée par une myriade de personnes. Vous êtes devant votre page Word et rien ne vous vient à l'esprit. C'est triste mais il ne faut pas se laisser décourager. Et pour cela, voici quelques conseils :
1 – Toujours avoir une base pour réfléchir à ce qu'on veut écrire. C'est un conseil très important parce qu'il s'agit des fondations du récit. Et pour cela, je pense qu'il n'y a pas trente-six choses à dire : Il faut s'imprégner d'une culture diverse et variée. Une fanfiction peut reprendre un film ou un animé qu'on a déjà vu (parfait dans le cadre d'une fanfic YGO). On peut faire une fiction sur un livre qu'on a pu lire et apprécier, ou au contraire, en faire une réécriture à son goût. Il ne faut jamais se lancer dans l'écriture d'une histoire si la base de réflexion est absente. Vous pouvez sortir quelques pages mais après, on est vite bloqués.
2 – Ne jamais se laisser décourager quand on écrit. La règle de base. Elle n'est pas en numéro un parce que d'une part, je l'ai décidé ainsi et d'autre part, la base de réflexion arrive avant. Dites-vous bien que si vous entreprenez une fanfiction, la moindre des choses est de la terminer. Alors oui, ça peut prendre du temps. À titre d'exemple personnel, j'ai décidé de faire une histoire en trois saisons de 1000 pages chacune, et je sais que ça va me prendre près de cinq ans pour la terminer dans son intégralité. Je reviendrai en détail sur le travail en lui-même plus tard. Si vous décidez d'arrêter en plein milieu, genre après avoir écrit une soixantaine de pages et en être toujours au début, je vous annonce tout net que vous venez de perdre votre temps inutilement. Je vous entends sans doute me dire : ''oui mais on n'a plus d'idées et on ne sait pas comment continuer''. Soyez patients avec vous-mêmes. Tiens, ça peut être un excellent conseil.
3 – Ne pas être frustré et rester calme. Bon, fallait bien que ce conseil apparaisse quelque part. Vous connaissez tous le slogan ''Keep calm and [insérez le nom d'une activité]''. Ben là, c'est du ''Keep calm and write''. Si vous vous énervez devant votre page sans réussir à savoir ce que vous allez mettre ou bien comment le formuler, vous ne risquez pas d'avancer et même d'être tenté d'arrêter. Prudence est mère de sûreté comme on dit. Il faut toujours écrire en étant détendu, sinon on panique et on n'arrive à rien. C'est comme pour un devoir sur table, si vous pétez une durite intérieurement devant votre copie parce que vous ne savez pas quoi dire, ça ne vous avancera pas et le temps s'écoulera jusqu'au moment fatidique où le prof va ramasser la copie. Même si vous devez y passer plus de temps que prévu, il faut s'efforcer de rester concentré quand on écrit.
4- Toujours prendre des notes. Alors là, on passe sur un conseil plus pratique, utilisable non seulement pour quelqu'un ayant de l'expérience ou un parfait débutant. Il est toujours préférable d'avoir quelque chose pour prendre des notes, au cas où une éventuelle idée d'intrigue ou de personnage pourrait avoir germé dans votre esprit. Après, c'est quelque chose que j'utilise et que je trouve très utile. Un carnet peut faire l'affaire, en plus d'un stylo dans une poche intérieure d'un manteau, ou bien l'application ''Notes'' sur un smartphone peut faire l'affaire. Le but étant de garder ce qui vient à la pensée de quelqu'un et qui peut être remis sur une version numérique plus tard, histoire de faire en sorte de ne pas être en train de vous creuser de nouveau les méninges pour retrouver ce que vous aviez déjà.
Là, nous passons sur le produit qu'est la fanfiction une fois que vous avez vos éléments-clés. Quelques conseils pour vous aiguiller et ne pas vous emmêler les pinceaux :
1 – Respecter la règle des trois unités. Merci Aristote pour cela. En gros, une histoire est déjà en partie réussie si elle est composée d'un début, d'un milieu et d'une fin. Pour être plus précis, reprenez ce qu'on vous disait au collège sur la structure narrative : introduction, élément déclencheur, péripéties, dénouement, conclusion. Si vous avez ces éléments là, vous êtes sûrs de pouvoir écrire une histoire qui tient la route, d'où le conseil précédent qui vous indique de prendre en note les éléments à placer. J'aimerais donner un exemple mais ça reviendrait à vous spoiler quelque chose que vous n'auriez pas lu/vu.
Allez, un classique de la bande-dessinée avec Astérix et Cléopâtre :
Ce n'est pas si compliqué que ça et c'est à la portée de tout le monde (sans doute un pléonasme).
2 – Trouver un bon titre. C'est le truc assez délicat à codifier parce qu'un titre doit refléter avant tout l'histoire en elle-même. Honnêtement, si vous avez du mal à en trouver un, on ne peut pas faire grand chose pour aider. Par contre, évitez le choix de la vacuité absolue avec des titres du style ''La meilleur fik' du monde !'' (pas de commentaires, c'est une licence poétique). Il faut que le titre soit assez aguicheur pour qu'on ait envie de lire sans trop être spoilé sur l'histoire à venir.
3 – Une histoire, une intrigue principale. C'est bien beau de faire des arcs en tout genre qui racontent une chose puis une autre puis une autre et ainsi de suite. Une fanfiction ne doit suivre qu'une seule intrigue principale. Après, rien n'empêche la présence d'intrigues secondaires mais celles-ci doivent avoir un lien avec la principale. Je vous cite ma préface du Démon d'un autre monde :
Alors par contre, évitez le pur cliché qui consiste à reprendre une intrigue déjà existante style celle du premier animé YGO. Si c'est dans ce genre là, autant regarder de nouveau l'animé. Idem pour le cliché de la grosse brute invincible vaincue par un gars tout chétif ou nouveau. C'est devenu obsolète si vous voulez mon avis.
3 – N'ayez pas peur d'avoir à changer tel ou tel élément. Même si ça vous embête mais que d'un autre côté, ça ajoute un peu de compréhension, c'est pas mal. À vrai dire, c'est quelque chose qui montre que vous vous impliquez beaucoup dans votre projet et ça, c'est à mettre à votre crédit. Mais pour savoir si telle ou telle idée est meilleure, il faut juste faire des brouillons, prévoir d'éventuelles suites à tout cela, quitte à changer légèrement le scénario d'origine.
4 – La question des Duels dans une fic à thème Yu-Gi-Oh !. Oui mais pas que. Faut alterner avec des chapitres sans Duels, histoire de laisser un peu de place à l'intrigue. Et, en lien à cela, pour ce qu'il en est des Funcards, je vous laisse le libre choix mais gardez quand même un certain niveau de sérieux dans ces cartes. Ne partez pas sur le monstre qui vous permet de gagner dès qu'il est invoqué. Pour les artworks, tentez de faire des trucs plutôt agréables à voir.
5 – Chapitres longs ou courts ? Longs si possible mais pas trop quand même. Lire des miettes de récit trois fois par semaine, c'est même pas la peine d'y penser. Récemment, j'ai pu voir une fic avec des chapitres très courts et je n'ai pas aimé parce que ça ne laisse pas de place à une histoire.
6 – Bien s'attarder sur les personnages. Je sais qu'Hiroki a réalisé un petit pavé dessus mais je vais y ajouter quelques précisions. Que le personnage soit un protagoniste, un deutéragoniste ou un antagoniste, le soin que l'auteur doit appliquer quant à l'élaboration de ce personnage doit être minutieux. En plus de faire une "carte d'identité" physique et comportementale, il faut être capable de visualiser le personnage dans votre tête, de voir comment il réagirait face à telle situation et surtout, de lui donner une cohérence. Voici les détails à donner pour un personnage:
Je vous donne mon exemple pour le prota de ma fic, sans spoiler trop d'éléments :
6 – Quel type de récit employer ? Hiroki en a parlé dans son autre topic de bases pour écrivains en herbe, donc je m'épargnerai un travail fastidieux pour décrire en long, en large et en travers les différents styles. Je me contenterai juste de vous donner un point de vue objectif. Si vous voulez vous mettre à écrire, je vous conseille d'employer le "style romancier" plutôt que le style théâtral. La raison est que dans une histoire théâtralisée, la notion d'imaginaire est moins présente. Elle l'est quand même avec les dialogues, les intonations, les gestuelles et mises en scène. Mais ... écrire une pièce de théâtre n'est pas si simple que ce qu'on le pense. Je dirais même que le théâtre est plus compliqué que le roman en matière de codes littéraires très stricts à respecter. De plus, la palette de romans est largement plus large pour pouvoir piocher quelques éléments à replacer. Ou alors vous pouvez toujours opter pour un style très beckettien, qui consiste à placer plus de didascalies que de dialogue ... (et par ailleurs, j'apprécie énormément le style de Beckett)
7 – N'ayez pas peur de vos compétences. C'est quelque chose qui me tient à cœur. J'entends beaucoup le ''J'écris mais je ne publie pas parce que c'est nul et que je n'ai pas de talent.". C'est à vomir ces excuses. TOUT LE MONDE A EN LUI UN CERTAIN TALENT !!! Il ne faut pas avoir peur de poster ce qu'on a écrit. Certains ont ce problème mais ... si l'écriture leur plaît, il faut montrer ce qu'on a fait. C'est un effort à faire sur soi. Ne gardez pas quelque chose pour vous sinon vous ne saurez pas ce que vous vaudrez. Les ''Mais c'est nul !!! Ne vous fatiguez pas !" sont à proscrire. Arrêtez de vous cacher et faites lire ce que vous avez écrit. Sinon, personne ne pourra vous donner des conseils pour embellir vos production.
Bon, c'est généralement ici que vous allez vous marrer en voyant certaines de mes manies mais j'assume pleinement mon statut de Grammar Nazi. Commençons par cela : Votre langue maternelle est le français alors faites un effort pour écrire correctement !! C'est pas possible de voir une faute tous les trois mots. Écrire en phonétique, ce n'est vraiment pas ce qui va vous aider dans votre vie de tous les jours. Quand je vois la façon dont certains écrivent, je pleure des larmes de sang en hectolitres tellement c'est effroyable. D'accord, il y a des gens qui sont dyslexiques et là, ce n'est pas tellement de leur faute. Mais quand je lis que certains ne font juste pas attention, ça me sidère. Imaginez-vous écrire une lettre de motivation pour un emploi dans une grosse boîte. Vous croyez que le DRH va lire votre lettre s'il s'aperçoit qu'il y a une faute à chaque mot, y compris votre propre nom ? NON !
1 – RELISEZ-VOUS !!! Oui, c'est important de se relire ! Déjà, ça permet de corriger certaines fautes, de corriger des maladresses et autres lourdeurs d'expression. Se relire, c'est embellir son travail. Chaque détail compte. Au pire, servez-vous du correcteur Word pour les fautes flagrantes.
2 – Faites-vous relire par quelqu'un d'autre. Je redis ce que j'ai dit dans ma préface mais ce n'est que du bénéfice de se faire relire. D'une, il remarquera les fautes que vous n'avez visiblement pas été capable de corriger et de deux, il peut vous donner un avis sur votre production.
3 – Employez un vocabulaire riche et varié. Déjà, je sens que ça va en gonfler plus d'un de voir ce genre de conseil. Mais croyez-le ou non, un panel de mots diversifiés, ça rend le travail produit nettement plus embelli. Le but, c'est d'éviter les répétitions de mêmes mots (Quel beau pléonasme fait délibérément !). Pour ça, j'ai un conseil tout simple mais aussi assez professionnel : Utilisez un dictionnaire des synonymes. Il y en a plein sur Internet mais rien ne vous empêche de vous en procurer un dans une librairie. Il vous suffira de débourser une petite dizaine d'euros à la fnac. Et comme le dirait si bien mon professeur de lettres classiques de prépa: ''Le littéraire a toujours le nez dans un dictionnaire.''. L'emploi de mots rares et complexes, ça rend toujours le contenu de votre récit plus appréciable. Et ça change du banal registre d'expression courant qui peut gaver une partie du lectorat. Pour finir, on paraît tellement plus intelligent quand on emploie des termes comme ''nitescence'', ''sardonique'', ''tépide'' ou encore ''palliatif''. Donc c'est du tout bénef' pour votre histoire.
4 – Pensez à employer des tournures stylistiques variées. Si je vous dis ''lapalissade", "paronomase", "zeugma" ou encore "épanorthose", je crois pas que ça vous fera réagir. Je pense plutôt recevoir un "WHAT THE F**K IS THAT ?". Soyez rassurés, votre Lady Bloody préférée va vous concocter un petit article dont l'intitulé va évoquer des moyens stylés pour rendre des écrits plus colorés. (Là, voyez, on a un homéotéleute). La stylistique, c'est ce qui donne un relief à votre discours. Il peut s'agir de rhétorique dans le cadre de dialogues ou de descriptions; des effets pour embellir une description d'un personnage ou d'un lieu. Je pense qu'une histoire sans effets de style, c'est d'une vacuité très pompeuse, qui incite le lecteur à passer son chemin. Et en plus, ça montre que vous savez manier la langue française. Je linkerai ce petit catalogue de figures de style à cet article une fois qu'il sera terminé. Je ferai un autre topic avancé qui détaille les différentes formes de discours narratif.
5 – Et sinon, ben … il ne me reste plus qu'à faire une petite liste non exhaustive des horreurs à bannir de vos récits :
Liste de règles d'orthographes (je suis désolé de devoir jouer au prof de français aigri mais bon, je n'ai pas le choix):
Cette liste sera à modifier au fur et à mesure que je verrai encore des horreurs. Je serai tout simplement inflexible quand j'en verrai une.
Pour ce qui est de la conjugaison, prenez tout simplement un Bescherelle. Je ne vais pas prendre la peine de mettre tous les tableaux de conjugaison sur cette article.
Sur ce, j'espère que cet article vous aura aidé dans vos projets d'écriture. N'hésitez pas à donner vos conseils. Et j'espère avoir le plaisir de lire toutes vos belles histoires. Je suis également à la disposition de quiconque voudrait avoir des questions à propos de ce qu'il/elle a pu écrire, pour l'aider, donner quelques conseils et donner une petite review.
Comme dans tout exposé, dissertation ou étude, il est absolument nécessaire de définir ce qu'on étudie ici. Fiction vient du verbe latin ''fingo, is, ere, fixi, fictum'' qui possède de nombreux sens mais je vais donner ceux qui ont le plus de rapport avec ce sujet : ''manier'', ''modeler'', ''faire semblant'' et les trois mots les plus importants : ''inventer'', ''se figurer'', ''imaginer''. La fiction est un exercice d'écriture qui implique donc un travail de création imaginaire, résultant d'un travail de l'esprit de l'auteur. Bien sûr, ce travail peut nécessiter un temps de concentration cognitive assez court. L'expression ''concentration cognitive'' désigne l'action faite par la conscience individuelle pour mettre au point ce genre de projet. La fiction est donc quelque chose qui doit s'insérer dans le processus du fonctionnement de la conscience créative.
I – Un projet d'écriture en lui-même.
Bon, vous avez décidé de vous mettre à l'écriture. C'est un choix très honorable. Cependant, il y a un gros problème : Vous ne savez pas quoi écrire comme histoire, et vous voulez pourtant qu'elle soit appréciée par une myriade de personnes. Vous êtes devant votre page Word et rien ne vous vient à l'esprit. C'est triste mais il ne faut pas se laisser décourager. Et pour cela, voici quelques conseils :
1 – Toujours avoir une base pour réfléchir à ce qu'on veut écrire. C'est un conseil très important parce qu'il s'agit des fondations du récit. Et pour cela, je pense qu'il n'y a pas trente-six choses à dire : Il faut s'imprégner d'une culture diverse et variée. Une fanfiction peut reprendre un film ou un animé qu'on a déjà vu (parfait dans le cadre d'une fanfic YGO). On peut faire une fiction sur un livre qu'on a pu lire et apprécier, ou au contraire, en faire une réécriture à son goût. Il ne faut jamais se lancer dans l'écriture d'une histoire si la base de réflexion est absente. Vous pouvez sortir quelques pages mais après, on est vite bloqués.
2 – Ne jamais se laisser décourager quand on écrit. La règle de base. Elle n'est pas en numéro un parce que d'une part, je l'ai décidé ainsi et d'autre part, la base de réflexion arrive avant. Dites-vous bien que si vous entreprenez une fanfiction, la moindre des choses est de la terminer. Alors oui, ça peut prendre du temps. À titre d'exemple personnel, j'ai décidé de faire une histoire en trois saisons de 1000 pages chacune, et je sais que ça va me prendre près de cinq ans pour la terminer dans son intégralité. Je reviendrai en détail sur le travail en lui-même plus tard. Si vous décidez d'arrêter en plein milieu, genre après avoir écrit une soixantaine de pages et en être toujours au début, je vous annonce tout net que vous venez de perdre votre temps inutilement. Je vous entends sans doute me dire : ''oui mais on n'a plus d'idées et on ne sait pas comment continuer''. Soyez patients avec vous-mêmes. Tiens, ça peut être un excellent conseil.
3 – Ne pas être frustré et rester calme. Bon, fallait bien que ce conseil apparaisse quelque part. Vous connaissez tous le slogan ''Keep calm and [insérez le nom d'une activité]''. Ben là, c'est du ''Keep calm and write''. Si vous vous énervez devant votre page sans réussir à savoir ce que vous allez mettre ou bien comment le formuler, vous ne risquez pas d'avancer et même d'être tenté d'arrêter. Prudence est mère de sûreté comme on dit. Il faut toujours écrire en étant détendu, sinon on panique et on n'arrive à rien. C'est comme pour un devoir sur table, si vous pétez une durite intérieurement devant votre copie parce que vous ne savez pas quoi dire, ça ne vous avancera pas et le temps s'écoulera jusqu'au moment fatidique où le prof va ramasser la copie. Même si vous devez y passer plus de temps que prévu, il faut s'efforcer de rester concentré quand on écrit.
4- Toujours prendre des notes. Alors là, on passe sur un conseil plus pratique, utilisable non seulement pour quelqu'un ayant de l'expérience ou un parfait débutant. Il est toujours préférable d'avoir quelque chose pour prendre des notes, au cas où une éventuelle idée d'intrigue ou de personnage pourrait avoir germé dans votre esprit. Après, c'est quelque chose que j'utilise et que je trouve très utile. Un carnet peut faire l'affaire, en plus d'un stylo dans une poche intérieure d'un manteau, ou bien l'application ''Notes'' sur un smartphone peut faire l'affaire. Le but étant de garder ce qui vient à la pensée de quelqu'un et qui peut être remis sur une version numérique plus tard, histoire de faire en sorte de ne pas être en train de vous creuser de nouveau les méninges pour retrouver ce que vous aviez déjà.
II – Point technique : l'écriture en elle-même
Là, nous passons sur le produit qu'est la fanfiction une fois que vous avez vos éléments-clés. Quelques conseils pour vous aiguiller et ne pas vous emmêler les pinceaux :
1 – Respecter la règle des trois unités. Merci Aristote pour cela. En gros, une histoire est déjà en partie réussie si elle est composée d'un début, d'un milieu et d'une fin. Pour être plus précis, reprenez ce qu'on vous disait au collège sur la structure narrative : introduction, élément déclencheur, péripéties, dénouement, conclusion. Si vous avez ces éléments là, vous êtes sûrs de pouvoir écrire une histoire qui tient la route, d'où le conseil précédent qui vous indique de prendre en note les éléments à placer. J'aimerais donner un exemple mais ça reviendrait à vous spoiler quelque chose que vous n'auriez pas lu/vu.
Allez, un classique de la bande-dessinée avec Astérix et Cléopâtre :
- Spoiler:
- Exposition / Introduction : Cléopâtre et César font un pari pour savoir quel peuple est le plus puissant. Numérobis est chargé de diriger le projet.
Elément déclencheur : Numérobis fait appel à Panoramix, Astérix et Obélix pour l'aider, ce qui déclenche la jalousie d'Amonbofis
Péripéties : Amonbofis et Tournevis vont tout faire pour ralentir les étapes du chantier et bloquer l'action des Gaulois.
Dénouement : Le temple est terminé dans les délais.
Conclusion : Numérobis est couvert d'or et César reconnaît la supériorité de Cléopâtre.
Ce n'est pas si compliqué que ça et c'est à la portée de tout le monde (sans doute un pléonasme).
2 – Trouver un bon titre. C'est le truc assez délicat à codifier parce qu'un titre doit refléter avant tout l'histoire en elle-même. Honnêtement, si vous avez du mal à en trouver un, on ne peut pas faire grand chose pour aider. Par contre, évitez le choix de la vacuité absolue avec des titres du style ''La meilleur fik' du monde !'' (pas de commentaires, c'est une licence poétique). Il faut que le titre soit assez aguicheur pour qu'on ait envie de lire sans trop être spoilé sur l'histoire à venir.
3 – Une histoire, une intrigue principale. C'est bien beau de faire des arcs en tout genre qui racontent une chose puis une autre puis une autre et ainsi de suite. Une fanfiction ne doit suivre qu'une seule intrigue principale. Après, rien n'empêche la présence d'intrigues secondaires mais celles-ci doivent avoir un lien avec la principale. Je vous cite ma préface du Démon d'un autre monde :
- Spoiler:
- L'unité d'action est un peu plus intéressante pour l'auteur dans le fait qu'une intrigue dans une fiction ne doit pas être multiple. Imaginez-vous avec une pelote d'une vingtaine de câbles emmêlés entre eux et que vous devez démêler tout cela. Je laisse un peu de temps à votre cerveau pour vous imaginer la scène. C'est compliqué ? Je l'espère un peu quand même. […]
Mais est-ce qu'on peut réussir à placer plusieurs intrigues dans une fiction ? Franchement, je le déconseille, surtout si vous avez des difficultés en ce qui concerne l'écriture ou pour savoir comment les relier entre elles. Les confusions intra-diégétiques sont vraiment énervantes pour un lecteur. Je ne suis pas forcément rigoriste et je ne prône donc pas pour une seule intrigue dans un récit. Évidemment qu'il ne doit n'y avoir qu'une seule intrigue principale, celle qui vous sert de fil rouge pour toute l'histoire. Rien ne vous empêche de placer des petites intrigues secondaires, qui n'ont rien à voir avec le fil rouge – j'appelle cela le ''fil bleu'' ce qui n'a pas de sens mais comme le bleu se détache facilement du rouge … . Mais pour cela, vous devez les faire passer au premier plan et mettre la principale dans un coin, tout en faisant des renvois assez réguliers. Je le fais dans Le Démon d'un autre monde. L'Arc II comporte ce genre d'intrigue, et d'une certaine manière, cet Arc est même une semi-dérive de l'histoire principale mais j'agence des éléments et des personnages de manière à ne pas totalement le détacher du reste de l'histoire – en même temps, imaginer des Duels, faut que ça ait un intérêt, et comme l'Arc II fait 20 chapitres soit plus de 200 pages, autant que ça ait un sens. Donc une seule intrigue principale, entrecoupée par une ou deux intrigues secondaires plus courtes, n'occupant que cinq chapitres maximum, c'est l'idéal.
Alors par contre, évitez le pur cliché qui consiste à reprendre une intrigue déjà existante style celle du premier animé YGO. Si c'est dans ce genre là, autant regarder de nouveau l'animé. Idem pour le cliché de la grosse brute invincible vaincue par un gars tout chétif ou nouveau. C'est devenu obsolète si vous voulez mon avis.
3 – N'ayez pas peur d'avoir à changer tel ou tel élément. Même si ça vous embête mais que d'un autre côté, ça ajoute un peu de compréhension, c'est pas mal. À vrai dire, c'est quelque chose qui montre que vous vous impliquez beaucoup dans votre projet et ça, c'est à mettre à votre crédit. Mais pour savoir si telle ou telle idée est meilleure, il faut juste faire des brouillons, prévoir d'éventuelles suites à tout cela, quitte à changer légèrement le scénario d'origine.
4 – La question des Duels dans une fic à thème Yu-Gi-Oh !. Oui mais pas que. Faut alterner avec des chapitres sans Duels, histoire de laisser un peu de place à l'intrigue. Et, en lien à cela, pour ce qu'il en est des Funcards, je vous laisse le libre choix mais gardez quand même un certain niveau de sérieux dans ces cartes. Ne partez pas sur le monstre qui vous permet de gagner dès qu'il est invoqué. Pour les artworks, tentez de faire des trucs plutôt agréables à voir.
5 – Chapitres longs ou courts ? Longs si possible mais pas trop quand même. Lire des miettes de récit trois fois par semaine, c'est même pas la peine d'y penser. Récemment, j'ai pu voir une fic avec des chapitres très courts et je n'ai pas aimé parce que ça ne laisse pas de place à une histoire.
6 – Bien s'attarder sur les personnages. Je sais qu'Hiroki a réalisé un petit pavé dessus mais je vais y ajouter quelques précisions. Que le personnage soit un protagoniste, un deutéragoniste ou un antagoniste, le soin que l'auteur doit appliquer quant à l'élaboration de ce personnage doit être minutieux. En plus de faire une "carte d'identité" physique et comportementale, il faut être capable de visualiser le personnage dans votre tête, de voir comment il réagirait face à telle situation et surtout, de lui donner une cohérence. Voici les détails à donner pour un personnage:
- Spoiler:
- Nom Prénom / Âge, date et lieu de naissance si ça a un intérêt dans l'histoire, mentionnez-le, lieu de résidence / Caractéristiques physiques, psychologiques, habitudes comportementales, langage ... / Relation à l'intrigue et aux autres personnages / Deck joué (si c'est un Duelliste)
Je vous donne mon exemple pour le prota de ma fic, sans spoiler trop d'éléments :
- Spoiler:
- Dan Lotyuwi / né le 10 mars 1998 à Akinokuwa dans préfecture de Kanagawa
Réside au 26, Kamen Street à Akinokuwa
17 ans au début de la saison 1, puis 18 ans
Cheveux châtains sombres, yeux marrons, 1.73m et 65kg / trois cicatrices (une sur l’œil gauche, la tempe droite et sur le menton) qu'il essaye de dissimuler avec un chapeau
N'aime pas aller en cours et préfère rester chez lui. Légèrement asocial quand on ne le connaît pas. Parle très peu en public. Très protecteur envers une personne particulière / S'exprime avec une certaine noblesse / Boit beaucoup de thé / Cinéphile / Mélomane / Polyglotte / Très intelligent / Passionné d'arts martiaux / Se déplace avec une chaise pliante
Protagoniste, fait partie des "Quatre Aces" (pendentif de Myurnir), joue le deck "Ange Démon"
Fils de Yusuke et Akiyo Lotyuwi, disparus / vit avec sa gouvernante Shizuka Guzi / meilleur ami de Mina Mizunori / Rival puis ami de ... / Ami de ..., ..., ... / A pour esprit de Duel ... / Ennemi de ..., ..., etc.
6 – Quel type de récit employer ? Hiroki en a parlé dans son autre topic de bases pour écrivains en herbe, donc je m'épargnerai un travail fastidieux pour décrire en long, en large et en travers les différents styles. Je me contenterai juste de vous donner un point de vue objectif. Si vous voulez vous mettre à écrire, je vous conseille d'employer le "style romancier" plutôt que le style théâtral. La raison est que dans une histoire théâtralisée, la notion d'imaginaire est moins présente. Elle l'est quand même avec les dialogues, les intonations, les gestuelles et mises en scène. Mais ... écrire une pièce de théâtre n'est pas si simple que ce qu'on le pense. Je dirais même que le théâtre est plus compliqué que le roman en matière de codes littéraires très stricts à respecter. De plus, la palette de romans est largement plus large pour pouvoir piocher quelques éléments à replacer. Ou alors vous pouvez toujours opter pour un style très beckettien, qui consiste à placer plus de didascalies que de dialogue ... (et par ailleurs, j'apprécie énormément le style de Beckett)
7 – N'ayez pas peur de vos compétences. C'est quelque chose qui me tient à cœur. J'entends beaucoup le ''J'écris mais je ne publie pas parce que c'est nul et que je n'ai pas de talent.". C'est à vomir ces excuses. TOUT LE MONDE A EN LUI UN CERTAIN TALENT !!! Il ne faut pas avoir peur de poster ce qu'on a écrit. Certains ont ce problème mais ... si l'écriture leur plaît, il faut montrer ce qu'on a fait. C'est un effort à faire sur soi. Ne gardez pas quelque chose pour vous sinon vous ne saurez pas ce que vous vaudrez. Les ''Mais c'est nul !!! Ne vous fatiguez pas !" sont à proscrire. Arrêtez de vous cacher et faites lire ce que vous avez écrit. Sinon, personne ne pourra vous donner des conseils pour embellir vos production.
III – Langue française
Bon, c'est généralement ici que vous allez vous marrer en voyant certaines de mes manies mais j'assume pleinement mon statut de Grammar Nazi. Commençons par cela : Votre langue maternelle est le français alors faites un effort pour écrire correctement !! C'est pas possible de voir une faute tous les trois mots. Écrire en phonétique, ce n'est vraiment pas ce qui va vous aider dans votre vie de tous les jours. Quand je vois la façon dont certains écrivent, je pleure des larmes de sang en hectolitres tellement c'est effroyable. D'accord, il y a des gens qui sont dyslexiques et là, ce n'est pas tellement de leur faute. Mais quand je lis que certains ne font juste pas attention, ça me sidère. Imaginez-vous écrire une lettre de motivation pour un emploi dans une grosse boîte. Vous croyez que le DRH va lire votre lettre s'il s'aperçoit qu'il y a une faute à chaque mot, y compris votre propre nom ? NON !
1 – RELISEZ-VOUS !!! Oui, c'est important de se relire ! Déjà, ça permet de corriger certaines fautes, de corriger des maladresses et autres lourdeurs d'expression. Se relire, c'est embellir son travail. Chaque détail compte. Au pire, servez-vous du correcteur Word pour les fautes flagrantes.
2 – Faites-vous relire par quelqu'un d'autre. Je redis ce que j'ai dit dans ma préface mais ce n'est que du bénéfice de se faire relire. D'une, il remarquera les fautes que vous n'avez visiblement pas été capable de corriger et de deux, il peut vous donner un avis sur votre production.
3 – Employez un vocabulaire riche et varié. Déjà, je sens que ça va en gonfler plus d'un de voir ce genre de conseil. Mais croyez-le ou non, un panel de mots diversifiés, ça rend le travail produit nettement plus embelli. Le but, c'est d'éviter les répétitions de mêmes mots (Quel beau pléonasme fait délibérément !). Pour ça, j'ai un conseil tout simple mais aussi assez professionnel : Utilisez un dictionnaire des synonymes. Il y en a plein sur Internet mais rien ne vous empêche de vous en procurer un dans une librairie. Il vous suffira de débourser une petite dizaine d'euros à la fnac. Et comme le dirait si bien mon professeur de lettres classiques de prépa: ''Le littéraire a toujours le nez dans un dictionnaire.''. L'emploi de mots rares et complexes, ça rend toujours le contenu de votre récit plus appréciable. Et ça change du banal registre d'expression courant qui peut gaver une partie du lectorat. Pour finir, on paraît tellement plus intelligent quand on emploie des termes comme ''nitescence'', ''sardonique'', ''tépide'' ou encore ''palliatif''. Donc c'est du tout bénef' pour votre histoire.
4 – Pensez à employer des tournures stylistiques variées. Si je vous dis ''lapalissade", "paronomase", "zeugma" ou encore "épanorthose", je crois pas que ça vous fera réagir. Je pense plutôt recevoir un "WHAT THE F**K IS THAT ?". Soyez rassurés, votre Lady Bloody préférée va vous concocter un petit article dont l'intitulé va évoquer des moyens stylés pour rendre des écrits plus colorés. (Là, voyez, on a un homéotéleute). La stylistique, c'est ce qui donne un relief à votre discours. Il peut s'agir de rhétorique dans le cadre de dialogues ou de descriptions; des effets pour embellir une description d'un personnage ou d'un lieu. Je pense qu'une histoire sans effets de style, c'est d'une vacuité très pompeuse, qui incite le lecteur à passer son chemin. Et en plus, ça montre que vous savez manier la langue française. Je linkerai ce petit catalogue de figures de style à cet article une fois qu'il sera terminé. Je ferai un autre topic avancé qui détaille les différentes formes de discours narratif.
5 – Et sinon, ben … il ne me reste plus qu'à faire une petite liste non exhaustive des horreurs à bannir de vos récits :
- Spoiler:
- Basé sur : Celui-là, je vous démolirai si je le vois. À l'unique exception du domaine militaire, ça ne se dit pas.
- Ressenti : Ce n'est pas un nom commun mais un participe passé. On dit ''un ressentiment''.
- Après que : toujours suivi d'un verbe à l'indicatif et pas au subjonctif. Exemple: Après qu'il a remporté son combat.
- Malgré que : Celui-ci ne se dit pas non plus. On dit "bien que" ou bien "malgré le fait que"
- Si il : ne se dit pas. On dit : ''s'il''
- Une phrase du style ''si j'aurais pu jouer cette carte, je l'aurais fait'' ne se dit pas. ''Les si n'aiment pas les ré.'', ça vous dit quelque chose. On dit ''Si j'avais pu jouer cette carte, je l'aurais fait.''
- Pensez à la ponctuation, à moins de vouloir asphyxier le lecteur.
- Pour la mise en page, c'est soit des tirets, soit des guillemets [placés au début et à la fin du dialogue] mais pas les deux
- Pour les chiffres: ''mille'' est invariable / ''cent'' prend un ''s'' lorsqu'il est tout seul / les adjectifs numéraux ne prennent pas de ''s''.
Exemple: Mille couteaux / Cents arbres / Cinq cent dix villes
- Vingt prend un ''s'' dans ''quatre-vingts'' sauf dans le sens ordinal (c'est-à-dire 80ème) et il reste au singulier sauf s'il est multiplié mais qu'il n'est pas suivi d'un déterminant. Exemple: Quatre-vingts cartes / Quatre-vingt-dix adversaires
Liste de règles d'orthographes (je suis désolé de devoir jouer au prof de français aigri mais bon, je n'ai pas le choix):
- Spoiler:
- - « a » (sans accent), c'est le verbe avoir (présent de la 3è personne du singulier), on peut donc remplacer par « avait » (verbe conjugué à l'imparfait) ; sinon c'est « à » (préposition). Ex : « il va à la plage »). On ne peut pas dire « il va avait la plage » donc c'est « à ».
- « est », c'est le verbe « être » (présent de la 3è personne du singulier) on peut donc remplacer par « était » (verbe conjugué à l'imparfait) ; sinon c'est « et » (conjonction de coordination, reliant deux éléments), et qui veut dire « et aussi ».
- « ou », c'est la conjonction de coordination qui exprime l'alternative ; on peut la remplacer par « ou bien » (exemple : carte Magie ou Piège) ; sinon, c'est le pronom relatif « où » qui exprime principalement le lieu (la ville où il est né).
- « ce » (adjectif démonstratif) « montre » quelque chose, on peut donc ajouter « -là » après le mot (ex : ce Deck, c'est ce Deck-là, que je désigne) ; ne pas confondre avec le pronom personnel réfléchi « se » qui désigne un rapport avec soi-même (ex : il se fait éclater en Duel).
Et dans une moindre mesure, « ces », qui montre, ne doit pas être confondu avec « ses » (pluriel de « son » ou « sa »), adjectif possessif qui exprime la possession (Merci Captain Obvious) (ex : il a amené ses cartes) ou avec « s'est », le verbe être associé au pronom réfléchi (ex : il s'est fait rekt en Duel).
- Bis repetita de la règle 2 : « sont », c'est le verbe être (3è personne du pluriel du présent), on peut donc le remplacer par « étaient » (3è personne du pluriel de l'imparfait) ; sinon c'est « son » (adjectif possessif) qui exprime « le sien ». Ex : il a pris son Deck et s'est fait rekt.
- « soi » est un pronom personnel réfléchi qui indique le rapport à « soi-même ». Ne pas confondre avec la conjonction « soit » qui exprime une alternative (ex : soit il joue, soit il passe son tour). Ne pas confondre non plus avec le verbe « être » conjugué au subjonctif présent (ex : Je voudrais qu'il soit banni de cet endroit).
- Pour savoir s'il faut mettre « dont », « que » ou « à quoi » (qui sont des pronoms relatifs), il faut réfléchir au verbe (à l'infinitif) que l'on utilise. Ex : « ce dont je parle », car on dit « parler de quelque chose » (et non pas « parler quelque chose ») ; « ce que je dis », car on dit « dire quelque chose », « ce à quoi tu as droit », car on dit « avoir droit à quelque chose ».
- Tous les adjectifs s'accordent avec le nom auquel ils se rapportent ; que ce soit les adjectifs possessifs (son, sa, ses), les adjectifs démonstratifs (ce, ces), les adjectifs indéfinis (tout, tous) ou les adjectifs qualificatifs (joli, bon, petit, …).
Il faut d'abord se demander si c'est féminin ou masculin : au féminin, il y a un « e » (et l'on double parfois la consomme [cet homme, cette femme]) ; donc on trouve le masculin en enlevant le « e » que l'on doit mettre au féminin. Ex : toute la famille ; donc tout le monde (et pas « tous le monde »!). Ex : une petite fille ; donc un petit garçon.
Il faut ensuite se demander si c'est au singulier (il n'y en a alors qu'un seul) ou si c'est au pluriel (il y en a plusieurs) ; et on rajoute un « s » si c'est du pluriel (sauf cas particuliers : un canal, des canaux [et encore, il y a des irrégularités : un chacal, des chacals]). Ex : tous les hommes (le « t » a disparu, attention!), toutes les femmes …
- Pour les verbes transformés en participe passé qui fonctionnent avec le verbe « être ». Ex : il est pris au piège (participe passé du verbe prendre), il faut accorder en réfléchissant d'abord à ce que ça donne au féminin ; car on trouve le masculin en enlevant le « e » (cf : règle précédente) ; sans oublier de rajouter un « s » au pluriel.
Ex : on dit « elle est prise » (et pas « elle est prite »), donc on écrit « il est pris » (et non pas « il est prit ») ; on dit « la partie est finie » (et pas « la partie est finite ») donc on écrit « le Duel est fini » (et non pas « le Duel est finit »!). Autres exemples : elle est détruite et envoyée au Cimetière / il est détruit et envoyé au Cimetière …
Attention cependant : une somme due, donc un service dû (mais il ne faut pas oublier l'accent circonflexe au masculin singulier. C'est le seul cas car on écrit « ils sont dus »)
- Pour les participes passés, on les accorde avec le sujet qui leur correspond lorsque le verbe avec lequel il fonctionne (l'auxiliaire) est être ; on n'accorde pas avec l'auxiliaire « avoir ». Ex : elle [sujet] a mangé des pommes ; mais « elle est mangée » et « elles sont mangées »
Attention cependant ! Il y a une seule exception à retenir (et des cas très compliqués s'y rattachent) : Quand le COD (Complément d'Objet Direct, répondant à la question « Quoi ? », par rapport au verbe employé. Ex : elle mange quoi ? Des pommes) vient avant le groupe verbal, le participe passé s'accorde avec le COD. Ex : elle a mangé des pommes ; MAIS « les pommes [COD] qu'elle a mangées ».
- Si on fait abstraction de tous les cas particuliers qui font exception, il y a deux catégories distinctes de verbes : Ceux en « -er » (verbes du 1er groupe) comme « jouer », « piocher » et tous les autres verbes. Ainsi, avec un sujet en « il, elle, on » (3è personne du singulier), si l'on a affaire à un verbe en « -er », le verbe se conjugue avec un « e » ; pour les autres verbes, c'est un « t » [Les verbes en « -re » ont un « d » à cette personne].
Ex : jouer, donc « il joue » ; mais aussi varier, donc il varie (et non pas « il varit »). L'exception est le verbe « aller » qui fait « il va ».
Inversement, c'est le verbe « réfléchir » (et non pas réfléchier!!!), donc « il réfléchit » ; « conclure » : « il conclut » …
- Avec les verbes en « -er », pour savoir comment ils s'écrivent, il faut savoir si c'est un verbe à l'infinitif (forme selon laquelle on présente le verbe. Ex : jouer) ou si c'est un participe passé (cf règle 10, comme dans « elle a joué » ou « elle est jouée »).
Pour cela, il suffit de voir si l'on peut remplacer (dans la phrase) le verbe par « vendre » (qui est un verbe à l'infinitif), auquel cas on écrit le verbe avec « -er » (puisque c'est un infinitif) ; ou bien si l'on peut remplacer par « vendu » (qui est le participe passé du verbe « vendre »), auquel cas on écrit le verbe avec « -é » et on l'accorde (comme expliqué dans les règles 9 et 10) en mettant un « e » au féminin, puis un « s » si c'est du pluriel).
Ex : « elle est mang... » ; on peut dire « elle est vendue » (pas « elle est vendre »), donc on écrit « elle est mangée » (car c'est un participe passé [« -é »] ; et il s'accorde avec le sujet [ici, « elle »] puisque c'est le verbe « être » qui est l'auxiliaire).
Ex : « il n'y a plus rien à mang... » ; on peut dire « il n'y a plus rien à vendre » (pas « il n'y a plus rien à vendu »), donc on écrit « il n'y a plus rien à manger ».
- Ne jamais confondre un verbe, conjugué (comme « il joue ») ou à l'infinitif (comme « construire »), avec un nom (commun) que l'on peut mettre au pluriel (comme « l'erreur, les erreurs ». Ex : nos erreurs, il ne faut pas les reproduires (mettre un « s » à reproduire est une grave faute). Ex : il nous présentes (le sujet ici, c'est « il », et ce n'est pas parce qu'il y a un « nous » [pluriel] et placé avant le verbe que « présente » devient un nom au pluriel)
- Lorsqu'il y a « que » ou « qui » (pronoms personnels, qui renvoient à des « personnes ») avant un verbe, il faut conjuguer le verbe en se demandant à quel sujet cela renvoie. Ex : « l'homme qui pense » ; mais « les hommes qui pensent ».
- Ne pas confondre « voire... » qui signifie « et l'on pourrait même aller plus loin en affirmant... », avec le verbe « voir... », qui correspond à la vue.
Et pas besoin d'ajouter « même » après « voire ».
Cette liste sera à modifier au fur et à mesure que je verrai encore des horreurs. Je serai tout simplement inflexible quand j'en verrai une.
Pour ce qui est de la conjugaison, prenez tout simplement un Bescherelle. Je ne vais pas prendre la peine de mettre tous les tableaux de conjugaison sur cette article.
Sur ce, j'espère que cet article vous aura aidé dans vos projets d'écriture. N'hésitez pas à donner vos conseils. Et j'espère avoir le plaisir de lire toutes vos belles histoires. Je suis également à la disposition de quiconque voudrait avoir des questions à propos de ce qu'il/elle a pu écrire, pour l'aider, donner quelques conseils et donner une petite review.
- AronGomu
- Messages : 284
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 13:40
Je veux bien l'explication à propos du "basé sur" parce que je ne comprends pas où est la faute.
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 13:45
"Basé sur", ça ne se dit pas. On dit "qui se fonde sur" ou "qui se repose sur" mais "basé sur" ne se dit pas en littérature à moins que ce soit dans un contexte militaire : "Le camp est basé sur une colline".
D'un point de vue linguistique, c'est considéré comme une faute quand il est utilisé hors de ce contexte unique. Je ne l'ai appris qu'en début d'hypokhâgne (prépa) en cours de français.
D'un point de vue linguistique, c'est considéré comme une faute quand il est utilisé hors de ce contexte unique. Je ne l'ai appris qu'en début d'hypokhâgne (prépa) en cours de français.
- AronGomu
- Messages : 284
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 13:48
Mouais, ça a l'air encore d'être une règle qui risque d'être changé dans le année à venir.
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 13:50
C'est l'Académie Française qui a dû décider de cette lettre mais c'est une faute très courante.
- Bluenigars
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Age : 23
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 15:36
Donc pour faire bref, il a C/C sa préface ici pour qu'on arrête de dire qu'il fait de la pub pour sa fic ... Logique o:
Bon sérieusement, j'ai tout de même besoin d'un simple éclaircissement sur la partie de "Une Fanfic ne doivent qu'une seule intrigue principale", Honey-chan.
A part ceci, je n'ai aucune problème avec le restecar tu n'as fait que CC ta préface noob '3'.
Bon sérieusement, j'ai tout de même besoin d'un simple éclaircissement sur la partie de "Une Fanfic ne doivent qu'une seule intrigue principale", Honey-chan.
A part ceci, je n'ai aucune problème avec le reste
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
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Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 15:44
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 19:32
Tiens, déjà une modification sur les règles d'accord des adjectifs numéraux (donc des chiffres).
- AronGomu
- Messages : 284
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 19:33
Hein ?
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Re: [Base/Intermédiaire/Avancé] Comment vivre à fond l'exercice d'écriture ?
Mer 12 Juil - 19:34
Dans le spoiler de la partie III
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