- Bloody Maiden
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Age : 25
Bonjour, bonsoir tout le monde. Lady Bloody Maiden vous accueille avec un grand sourire pour ce nouveau topic à destination des écrivains, qu'ils soient débutants et même confirmés.
La thématique de cet article (sérieux ?), c'est un élément très important de vos récits. Tout est important dans un récit mais cet élément l'est réellement. On s'en sert pour parler ou pour retranscrire les pensées des personnages. Il s'agit du discours rapporté, mettant en scène un locuteur et son destinataire (qu'il soit intra-diégétique ou extra-diégétique, autrement dit, personnage ou lecteur)
Les discours sont important dans le sens où ils font vivre nos récits. Il en existe plusieurs formes évidemment, sinon, ce ne serait pas amusant à étudier :3 Mais votre servante Lady Bloody et votre serviteur Sir Honest vous ont concocté ce petit topo visant à vous présenter quatre formes de discours très importantes, le tout expliqué avec de nombreux exemples, avec certains provenant de ma fic Yu-Gi-Oh ! intitulée Le Démon d'un autre monde. Nous pouvons donc y aller ^^
Commençons par le plus compliqué d'entre eux, le discours narrativisé. Et pourtant, c'est le plus commun dans toutes les formes de récit. C'est le narrateur qui se met à raconter les paroles d'un personnage comme s'il s'agissait d'un élément du récit comme les autres. On ne peut pas connaître le contenu de ces paroles.
Exemples :
Ici, le contenu des annonces n'est pas précisé. On pourrait être tenté de penser que la première phrase s'apparente à un discours indirect mais non. Le narrateur – moi, Honest, et non Mina Mizunori– donne ces informations dans un cadre précis. Les paroles de Dan et de Kaly passent par la voix du narrateur pour ensuite, être retranscrites à destination du lecteur.
Sans doute le plus connu et le plus privilégié par les amateurs du style théâtral. Le discours direct a pourtant deux catégories bien distinctes que je vais me faire un grand plaisir de vous décrire.
1) Discours direct formel
Aussi appelé ''discours direct lié'', ce type de discours est remarquable par rapport aux signes de ponctuation qu'il emploie. En clair, cela consiste en un énoncé délimité par des guillemets et introduit par un verbe dit ''déclaratif''.
Exemple :
Bon, je pense que ces trois exemples vous facilitent la compréhension de ce qu'est le discours direct lié. Question typographie, le premier exemple se distingue du fait qu'on utilise les guillemets. On place le premier guillemet au début du dialogue et le second guillemet à la fin du dialogue, lorsqu'on retourne à de la narration.
Je sais que dans les anciennes éditions de romans, on trouve les tirets après des guillemets. C'est possible de l'utiliser mais personnellement, je vous dis méfiance. Ne jamais placer un tiret juste après un guillemet par contre. Ça, c'est interdit.
2) Discours direct libre
Le fait de voir cette mention ''libre'' peut perturber aux premiers abords. Il pourrait être facile de penser que le simple fait de lire cela laisse à penser que je suis en train de vous faire un beau pléonasme. Mais … ce n'est pas le cas. Le discours direct libre existe bel et bien et il est assez peu connu à mon avis.
Ici, on fait abstraction des signes de ponctuation – guillemets et tirets – et du verbe déclaratif. Le but, c'est de faire passer la parole d'un personnage au même niveau que le récit. La difficulté réside dans la distinction des deux énoncés.
Exemple :
Ici, on remarque bien la différence de narration avec le discours direct libre, avec la première personne, différent du reste. Et en plus, la phrase suivante est au discours indirect, que nous allons voir juste après.
Contrairement au discours direct, le discours indirect se distingue par une absence de marqueurs syntaxiques. On n'a pas tous ces signes de ponctuation souvent déplaisants. Ce discours se compose avec une subordonnée, qui complète un verbe de déclaration, style ''dire'' ou ''penser''. L'intégration dans le récit est très souvent fluide. Ce n'est pas le plus compliqué à réaliser.
Exemples :
Ce n'est pas si compliqué que ça à employer. Et c'est souvent du plus bel effet dans les récits.
Celui-là est assez complexe. Il n'y a pas de verbe introducteur. L'énoncé devient une proposition indépendante. La voix du personnage et celle du narrateur se mélangent, à tel point qu'il est difficile de savoir lequel parle. Dans un jargon universitaire, on parle de ''polyphonie'' [''bakhtinienne'', du nom du philosophe et théoricien littéraire Mikhail Bakhtine pour être plus précis. C'est généralement ici que je me la pète parce que j'ai fait une prépa littéraire.]
Exemple :
En plus de cette description des plus splendides à lire, tout le passage en italique est un discours indirect libre. Le lecteur voit la robe de Bérénice à travers les yeux d'Aurélien, qui n'est pas le narrateur. En fait, je vous explique un peu le truc dans cet exemple:
Aurélien est un rentier parisien passionné de mode. Dans cet extrait, il est convié à une soirée mondaine, ce qui l'ennuie plus que tout, mais il retrouve Bérénice Morel, qui le fascine un peu. Aurélien n'est pas du tout le narrateur dans l'histoire, c'est juste que ce paragraphe est relaté par l'impression qu'Aurélien se fait de cette robe.
Voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'ai décrit les cinq principaux types de discours littéraire. J'espère que ce petit topo vous servira pour vos productions littéraires. N'hésitez pas à poser des questions et à demander des conseils pour améliorer vos écrits, je me ferai une joie de pouvoir vous aider.
La thématique de cet article (sérieux ?), c'est un élément très important de vos récits. Tout est important dans un récit mais cet élément l'est réellement. On s'en sert pour parler ou pour retranscrire les pensées des personnages. Il s'agit du discours rapporté, mettant en scène un locuteur et son destinataire (qu'il soit intra-diégétique ou extra-diégétique, autrement dit, personnage ou lecteur)
Les discours sont important dans le sens où ils font vivre nos récits. Il en existe plusieurs formes évidemment, sinon, ce ne serait pas amusant à étudier :3 Mais votre servante Lady Bloody et votre serviteur Sir Honest vous ont concocté ce petit topo visant à vous présenter quatre formes de discours très importantes, le tout expliqué avec de nombreux exemples, avec certains provenant de ma fic Yu-Gi-Oh ! intitulée Le Démon d'un autre monde. Nous pouvons donc y aller ^^
I – Discours narrativisé
Commençons par le plus compliqué d'entre eux, le discours narrativisé. Et pourtant, c'est le plus commun dans toutes les formes de récit. C'est le narrateur qui se met à raconter les paroles d'un personnage comme s'il s'agissait d'un élément du récit comme les autres. On ne peut pas connaître le contenu de ces paroles.
Exemples :
- Spoiler:
- ''Dan annonce à Warren la tenue d'un Duel entre eux.''
''Kaly présente à Dan sa quête pour sauver le monde.''
Ici, le contenu des annonces n'est pas précisé. On pourrait être tenté de penser que la première phrase s'apparente à un discours indirect mais non. Le narrateur – moi, Honest, et non Mina Mizunori– donne ces informations dans un cadre précis. Les paroles de Dan et de Kaly passent par la voix du narrateur pour ensuite, être retranscrites à destination du lecteur.
II – Discours direct
Sans doute le plus connu et le plus privilégié par les amateurs du style théâtral. Le discours direct a pourtant deux catégories bien distinctes que je vais me faire un grand plaisir de vous décrire.
1) Discours direct formel
Aussi appelé ''discours direct lié'', ce type de discours est remarquable par rapport aux signes de ponctuation qu'il emploie. En clair, cela consiste en un énoncé délimité par des guillemets et introduit par un verbe dit ''déclaratif''.
Exemple :
- Spoiler:
- Alors, Mathô, que ce silence effrayait, dit à Spendius :
« C'est ici qu'on mélange les Eaux douces avec les Eaux amères.
J'ai vu tout cela, reprit l'ancien esclave, en Syrie, dans la ville de Maphug. »
Gustave Flaubert, Salammbô
- Mais si, voyons ! S'exclama-t-il. Je peux toujours attacher mon couteau à un bout de rame.
Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer
- Vous n'êtes pas encore tout à fait en possession des faits, dit Holmes. Cet éclat de bois, que j'ai toutes les raisons de croire empoisonné, était fiché dans le cuir chevelu ; (…)
Sir Arthur Conan Doyle, Le signe des quatre
Bon, je pense que ces trois exemples vous facilitent la compréhension de ce qu'est le discours direct lié. Question typographie, le premier exemple se distingue du fait qu'on utilise les guillemets. On place le premier guillemet au début du dialogue et le second guillemet à la fin du dialogue, lorsqu'on retourne à de la narration.
Je sais que dans les anciennes éditions de romans, on trouve les tirets après des guillemets. C'est possible de l'utiliser mais personnellement, je vous dis méfiance. Ne jamais placer un tiret juste après un guillemet par contre. Ça, c'est interdit.
2) Discours direct libre
Le fait de voir cette mention ''libre'' peut perturber aux premiers abords. Il pourrait être facile de penser que le simple fait de lire cela laisse à penser que je suis en train de vous faire un beau pléonasme. Mais … ce n'est pas le cas. Le discours direct libre existe bel et bien et il est assez peu connu à mon avis.
Ici, on fait abstraction des signes de ponctuation – guillemets et tirets – et du verbe déclaratif. Le but, c'est de faire passer la parole d'un personnage au même niveau que le récit. La difficulté réside dans la distinction des deux énoncés.
Exemple :
- Spoiler:
- Face à Honest, Bloody verse une larme. J'ai déchiré ma jolie robe noire à cause d'un gamin qui a voulu me faire mal. C'est ma robe préférée et je ne veux pas la jeter. Honest prend la robe dans ses mains et sourit, laissant penser qu'il se chargera de repriser cette magnifique robe, pour le plus grand bonheur de l'adorable Bloody.
Ici, on remarque bien la différence de narration avec le discours direct libre, avec la première personne, différent du reste. Et en plus, la phrase suivante est au discours indirect, que nous allons voir juste après.
III – Discours indirect
Contrairement au discours direct, le discours indirect se distingue par une absence de marqueurs syntaxiques. On n'a pas tous ces signes de ponctuation souvent déplaisants. Ce discours se compose avec une subordonnée, qui complète un verbe de déclaration, style ''dire'' ou ''penser''. L'intégration dans le récit est très souvent fluide. Ce n'est pas le plus compliqué à réaliser.
Exemples :
- Spoiler:
- ''Dan explique à Mina qu'elle n'a pas à avoir peur de Warren.''
''Shizuka demande à Dan s'il a passé une bonne journée au lycée.''
Ce n'est pas si compliqué que ça à employer. Et c'est souvent du plus bel effet dans les récits.
IV – Discours indirect libre
Celui-là est assez complexe. Il n'y a pas de verbe introducteur. L'énoncé devient une proposition indépendante. La voix du personnage et celle du narrateur se mélangent, à tel point qu'il est difficile de savoir lequel parle. Dans un jargon universitaire, on parle de ''polyphonie'' [''bakhtinienne'', du nom du philosophe et théoricien littéraire Mikhail Bakhtine pour être plus précis. C'est généralement ici que je me la pète parce que j'ai fait une prépa littéraire.]
Exemple :
- Spoiler:
- - C'est cela... Mme Morel... Où ai-je la tête ? Moi qui n'ait donné cette soirée que pour elle !... Est-elle charmante ! Montrez-vous... qu'on vous regarde, madame, quelle jolie robe !
Oui, c'était une jolie robe, noire dans le bas, avec un dessin de raies blanches de plus en plus larges en montant, comme des halos autour d'une pierre jetée dans l'eau, et qui finissait blanche sur le décolleté de Bérénice, plus blanc que le satin même, avec un petit mantelet noir jeté sur les épaules.
Louis Aragon, Aurélien
En plus de cette description des plus splendides à lire, tout le passage en italique est un discours indirect libre. Le lecteur voit la robe de Bérénice à travers les yeux d'Aurélien, qui n'est pas le narrateur. En fait, je vous explique un peu le truc dans cet exemple:
Aurélien est un rentier parisien passionné de mode. Dans cet extrait, il est convié à une soirée mondaine, ce qui l'ennuie plus que tout, mais il retrouve Bérénice Morel, qui le fascine un peu. Aurélien n'est pas du tout le narrateur dans l'histoire, c'est juste que ce paragraphe est relaté par l'impression qu'Aurélien se fait de cette robe.
Voilà, c'est terminé pour aujourd'hui. J'ai décrit les cinq principaux types de discours littéraire. J'espère que ce petit topo vous servira pour vos productions littéraires. N'hésitez pas à poser des questions et à demander des conseils pour améliorer vos écrits, je me ferai une joie de pouvoir vous aider.
- Shinjiru Anata
- Messages : 301
Age : 28
PWOUAH, super honest ! bon boulot ! moi qui est du mal avec les discours intéressant, ça m'aide déjà ! je te remercie, je risque de posé toute mes questions a toi a l'avenir ahah :3
grimmjow s'imprégna du post d'honest
grimmjow s'imprégna du post d'honest
- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Perso, c'était pas le plus épuisant à faire.
Et je crois qu'un topic de bases de français pourrait être dans ma liste de choses à faire ...
Et je crois qu'un topic de bases de français pourrait être dans ma liste de choses à faire ...
- Shinjiru Anata
- Messages : 301
Age : 28
si t'en fait un je le suivrais attentivement, et je t'en serais reconnaissant ahah
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- Bloody Maiden
- Messages : 1078
Age : 25
Si j'en fais un, j'en aurai pour des semaines à le faire
- Shinjiru Anata
- Messages : 301
Age : 28
un jour alors, car la tu aura pas le temps, mais ce serais chouette, faeris pourrais être partenaire de l'éducation national :')
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